MARIE-AZALEE HAUDEBERT

Hep hep hep ! Mon petit coco, j'ai envie qu'on se connaisse. Tu devineras jamais mais je m’appelle marie-azalée haudebert. C'est le 23 septembre 1407 à la jonchère, un petit village du limousin, que j'ai vu le jour pour la première fois, et j'ai actuellement 604 ans. Je suis libre et insaisissable comme l'air. Il faut que j'occupe mon temps, pour ça je suis sans métier, j'occupe mon temps autrement. Maintenant tu veux savoir mon caractère ? Je suis plutôt franche, loyale, lunatique, colérique, bornée et méfiante. Tout le monde est unique, moi je suis vampires.



► CONNAIS-TU LE SURNATUREL ?
Etant une créature de la nuit depuis maintenant 586 ans , je pense bien le connaître oui. Je peux même affirmer que je connais le surnaturel sur le bout des doigts et je sais aisément reconnaître un vampire ou un loup-garou quand j'en croise un. Par contre les hybrides sont une nouveauté car jusqu'à peu de temps ils n'avaient pas réussi à être créés. Je suis donc très curieuse d'en apprendre plus sur cette race .

► MAIS QUI ES-TU RÉELLEMENT ?
Réellement ? Je suis une vampire qui refuse de faire un régime végétarien. Je m'assume complètement et je ne vois pas pourquoi je devrais suivre une alimentation à base de sang d'animal, sérieusement j'y ai déjà goûté et ça n'a aucune saveur. Je ne méprise pas les humains, et je ne les tue pas mais je m'amuse avec eux, je bois leur sang exquis puis je leur fais perdre la mémoire.
Etant humaine, j'étais différente bien sûr mais la transformation change les gens. J'étais douce,sage et réservée, mais également forte et courageuse puisque c'est moi qui ramenais les sous à la maison mon père étant malade et ma mère morte. Autant dire que le fait que je devienne un vampire m'a sortie de la misère.




Le temps était frais en ce début d'automne et déjà le soleil déclinait. Dans une petite maisonnette réchauffée par le feu de cheminée, le silence était entrecoupé par des cris de femme déchirants. Ici était en train de naître un enfant, un événement plus qu'attendu pour les deux parents mais douloureux pour la mère. Cependant, elle était soutenue par les encouragements incessants et le regard bienveillant de son mari ainsi que par l'aide d'une vieille dame qui avait assisté à de nombreux accouchements durant sa longue vie et qui savait donc les gestes à faire et à éviter. Après plusieurs heures de travail acharné, les trois personnes purent enfin entendre les pleurs du bébé qui venait d'apercevoir la lumière de la vie. L'enfant fut immédiatement pris en charge par Nadège, la vieille dame, et elle put alors annoncer aux parents fous de joie: « vous avez une adorable petite fille ». Elle plaça le nouveau-né dans les bras de sa mère et laissa les époux profiter de leur progéniture. Elle pris ensuite congé et rentra chez elle, satisfaite.
Louis et Elisabeth , car tels étaient leurs noms, décidèrent d'appeler leur fille Marie-Azalée et promirent de prendre soin d'elle le mieux possible malgré leur faible condition. En effet, ils étaient paysans et ne vivaient que de leurs cultures. Elisabeth faisait quelques travaux de coutures mais ce n'était pas ça qui leur permettaient de vivre.

Toutefois, Marie-Azalée vécut une enfance heureuse entourée de deux parents aimants, et la famille s'agrandit quand sa mère mit au monde deux autres filles, qui furent prénommées Rose-Angélique et Anne-Marguerite . Elles étaient jumelles et avaient quatre ans de moins que leur aînée. Toutes les trois s'entendaient très bien et jouaient ensemble dans le petit jardin qui leur était réservé. Elles avaient chacune un petit parterre de fleurs qui leurs était attribué, et qui correspondait à leur prénom. Il y avait donc des roses, des marguerites et des azalées. Jusqu'au treize ans de Marie-Azalée, tout se passait à merveille malgré les difficultés financières de la famille.

Malheureusement, le bonheur est de courte durée et la famille Haudebert n'échappa pas à la règle. Alors que la mère de famille était en train de mettre au monde leur quatrième enfant, un petit garçon très attendu par chacun, elle mourut. Le bébé lui survécut et la perte de la matriarche fut un moment douloureux pour tous. Louis, le père après ce dur événement se mit à boire plus qu'il n'en fallait et passa de plus en plus de temps à la taverne du village, laissant sa fille aînée s'occuper toute seule des plus petits. C'est ainsi que se termina l'insouciance des années d'enfance de Marie-Azalée, qui dut prendre de grandes responsabilités au tout début de son adolescence. C'était elle qui désormais devait tenir la maison, s'occuper des trois autres enfants ainsi que des terres de la famille car son père n'était plus productif.
Elle ne s'en plaignit pas devant son père, ses soeurs et son frère mais le soir toutes les tensions accumulées la journée s'évacuaient et elle ne pouvait empêcher les larmes de couler le long de ses joues. La vie était injuste. Pendant que certains dansaient au palais, achetaient des tonnes de bijoux et de vêtements, elle était en train d'user ses mains aux tâches ménagères. Marie-Azalée aurait tellement voulu que sa mère soit là, mais le destin en avait voulu autrement. Après toutes ces pensées, elle allait se coucher en espérant que le lendemain soit un jour meilleur.


Les années passèrent et la situation ne s'arrangea pas. L'argent manquait de plus en plus et pour couronner le tout, le père était tombé malade. Rose-Angélique et Anne-Marguerite avaient maintenant douze ans et Marie-Azalée décida de leur laisser s'occuper de la moitié de l'entretien de la maison tandis qu'elle allait chercher du travail. On lui avait dit que de nouveaux seigneurs s'étaient installés dans le château le plus proche et qu'ils cherchaient une servante, la jeune femme avait donc décidé de voir si elle pouvait prendre la place vacante.
Elle se rendit donc à la journée organisée pour les entretiens. Dans cette région peu de gens avaient une situation économique confortable, Marie-Azalée n'était évidemment pas la seule à vouloir ce poste et la concurrence allait être rude. Plus de 50 jeunes femmes s'étaient déplacées et elles étaient plus vieilles et expérimentées, ce que les personnes de bonne condition préféraient. Elle du attendre plus de deux heures dans le froid avant d'être enfin reçue par les propriétaires de l'imposant château. Elle fut alors conduite par un domestique dans un secrétaire et on la fit patienter quelques instants. La porte s'ouvrit soudain et elle put voir une femme qui devait avoir son âge, habillée d'une riche tenue. Marie- Azalée sut immédiatement que c'était elle qu'elle devrait servir, si toutefois elle était prise. La jeune femme fit donc une révérence appliquée, comme sa mère le lui avait enseigné. Elle savait que c'était impoli, mais Marie-Azalée se risqua à dévisager son interlocutrice. Elles avaient la même taille et leurs cheveux étaient blonds comme le blé. Seulement, ceux de la jeune noble n'étaient pas ondulés. Marie-Azalée, en voyant leur ressemblance eut tout de suite de la sympathie pour la jeune femme. Celle-ci la regarda et lui demanda: « Comment t'appelles-tu ? » Ce à quoi, la jeune fille répondit : « Marie-Azalée, ma dame. » Elle gardait ses yeux baissées en signe de respect. « C'est un joli prénom. Je me nomme Rebekah. Le bas de ma robe s'est déchiré, j'ai besoin que tu me le racommode. » Elle la regarda, les yeux remplis d'étonnement Elle l'avait engagée ? Sans autres questions ? Elle ne comprenait pas, elle ne lui avait rien demandé de plus que son nom. Comment pouvait-elle savoir que Marie- Azalée serait une bonne domestique ? Rebekah, voyant son incertitude, lui demanda : « Tu sais coudre au moins? » Marie-Azalée,à l'entente de ses paroles hocha la tête et commença son travail, appliquée.
Par la suite, elles devinrent de plus en plus proches, jusqu'à se considérer comme des confidentes, des meilleures amies. Rebekah était très gentille avec sa domestique et Marie-Azalée prenait énormément de plaisir à venir travailler chez elle. Elles se racontaient tout, et la jeune noble aimait à rapporter tous les ragôts qu'elle avait entendu. Marie-Azalée s'occupait quelques fois des frères de sa maitresse , mais cela restait rare.


Alors qu'elle était au service de la fille des Mikaelson depuis bientôt un an, son père mourut. Bien sûr, les trois filles s'y attendaient mais cela n'empêcha pas la tristesse de se manifester. Le petit dernier, baptisé Théophile, pleura quand il sut que son père était monté au ciel car il savait très bien ce que cela voulait dire à seulement quatre ans. Suite à ce deuil, Rebekah laissa quelques jours de repos à sa domestique. Marie-Azalée en profita donc pour mettre de l'ordre dans les papiers et découvrit que les dettes étaient beaucoup plus lourdes que ce qu'elle pensait. Certes elle aidait son père dans les comptes quand il était alité, mais jamais elle n'avait estimé un tel surendettement. Ils n'avaient aucun bien de valeur à vendre et la misère était telle qu'elle ne savait que faire. Pour ne rien arranger, son petit frère tomba vite malade et faute de soins, il mourut à son tour. Ses deux jeunes soeurs décidèrent d'un commun accord d'aller vivre à Paris, où on leur avait proposé une place comme dames de compagnie pour une vieille dame qui venait de perdre ses petites filles. Marie-Azalée, quant à elle décida de rester là où elle avait grandit. Elle continua à travailler pour Rebekah et régla certaines affaires. Elle vendit les terres qui ne lui servaient à rien et cela combla quelques trous dans le budget. La jeune femme écrivit tous les jours à ses soeurs et fut ravie d'apprendre que leur nouvelle vie leur plaisait. Elle aurait aimé les rejoindre mais elle considérait désormais les Mikaelson comme sa deuxième famille et avait un travail qui lui plaisait. Elle n'était pas sûre qu'elle aurait pu trouver une aussi bonne place à Paris.

Un jour qu'elle changeait les fleurs sur un des balcons du château, elle entendit des bruits étranges venant de sous ses pieds. Elle n'eut pas le temps de réagir que déjà tout s'écroulait sous elle. Les pierres étant vieilles, elles n'étaient pas assez résistante pour soutenir la jeune femme. Alertée par le bruit, Rebekah sortit à sa vitesse surhumaine et vit son amie mourrante après la chute. Elle eut juste le temps de lui donner de son sang que déjà la mort venait emporter Marie.
Quelques heures après, celle-çi se réveilla dans un des somptueux lits du fort. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait sentir la vie battre en elle alors qu'elle était censée avoir retrouvé ses parents et son petit-frère. Rebekah entra alors dans la chambre et voyant qu'elle était réveillée, entreprit de lui raconter ce qu'il s'était passé ainsi que sa nouvelle condition de vampire. C'est ainsi qu'elle lui apprit que Marie-Azalée était une buveuse de sang, et qu'elle lui donna une bague, lui expliquant qu'avec celle-çi elle pourrait sortir à la lumière du jour sans se consumer. Elle lui expliqua également que la verveine était nocif pour eux, et qu'elle devait y prêter une grande attention désormais. Au début, elle eut du mal à accepter sa nouvelle nature, mais finalement après plusieurs jours, elle se mit à adorer le sentiment de puissance. Elle avait le contrôle sur la vie et la mort des humains et s'en amusait. Certes elle se refusait à tuer, mais ne s'empêcher pas de boire le sang des pauvres êtres qui se trouvaient sur son chemin. Elle apprit tout de même à contrôler un minimum sa soif et sa nouvelle condition de vampire changea quelques traits de son caractère. Elle était beaucoup plus susceptible et se mettait ainsi en colère plus facilement. Marie- Azalée n'était plus aussi innocente qu'avant. Elle décida de rester avec les Mikaelson, et voyagea pendant 500 ans avec eux. Elle était reconnaissante à Rebekah de l'avoir libéré de son ancienne vie et adorait rencontrer de nouveaux vampires. Elle en créa elle même plusieurs selon son bon plaisir, toutefois elle leur laissa le choix de finir leur transformation ou pas.

Les années passèrent très vite et bientôt arriva la décennie 1920. Elle était encore avec Rebekah, ainsi que Klaus. Un soir, ils décidèrent d'aller s'amuser dans un cabaret et Marie-Azalée trouva un jeune homme tout à son goût. Rebekah aussi avait l'air de bien s'amuser avec un beau brun. Marie décida alors de s'éclipser plus tôt que prévu et de les rejoindre le lendemain matin là où ils résidaient. Après une nuit de folie, elle rentra donc et sa surprise fut grande en voyant l'endroit désert. Elle comprit immédiatement que Klaus s'était enfui, avec à coup sûr Rebekah dans une boîte. Elle était désormais toute seule, et décida de le retrouver. Elle chercha partout, mais n'arriva jamais à mettre la main dessus. La jeune fille alla ensuite voir Stefan, le partenaire de Rebekah à la dernière soirée, mais malgré les menaces il jura qu'il ne se rappelait de rien. Niklaus avait du l'hypnotiser. Elle continua son chemin, désormais toute seule. Elle n'abandonna pas ses recherches, mais elles furent infructueuses. Jusqu'au mois dernier, où elle apprit par une connaissance que les originaux seraient à Mystic Falls. Elle décida donc d'y aller, après 90 ans sans les avoir vu. Et la voici, à l'entrée de la petite ville, un sourire victorieux sur le visage.

► MAIS QUI ES-TU DERRIÈRE TON ECRAN ?: